Commune de Murs dans le Vaucluse département 84

Une biodiversité remarquable

La biodiversité à Murs revêt un caractère exceptionnel, en raison notamment de la grande diversité d’habitats écologiques du territoire.

En milieux forestiers ou dans des espaces naturels plus ouverts, on y découvre ainsi une grande variété d’espèces faunistiques et floristiques, emblématiques ou patrimoniales.

Vous trouverez ci-après un inventaire non-exhaustif de quelques-unes de ces espèces que l’on peut rencontrer sur le territoire communal, selon les habitats écologiques où elles se trouvent.

Milieux forestiers

Chênaie verte

Prenant le plus souvent une allure de taillis chétifs, elle occupe les pentes rocailleuses calcaires, en mosaïque avec les garrigues et pelouses méditerranéennes.

Chênaie pubescente

Également bien présent à Murs, le chêne pubescent affectionne les sols plus profonds. Ainsi, la chênaie blanche est présente en fonds de vallons et de combes, en colonisation de terres fertiles abandonnées ainsi que sur des versants frais d’ubac. Le Chêne pubescent est aussi très présent dans la trame agricole communale, sous la forme de belles haies arborées ou d’individus isolés, à l’image des arbres remarquables sous le village.

Pinèdes

Deux types principaux de pinède existent à Murs : la pinède à Pin d’Alep, généralement associée à la chênaie verte, plutôt aux altitudes inférieures ; la pinède sylvestre, plus localisée, aux ubacs et vers les croupes sommitales des Monts de Vaucluse. Les pins sont des arbres colonisateurs qui précèdent généralement l’installation de la forêt feuillue. Néanmoins, cette évolution peut prendre de nombreuses décennies, voire des siècles. En raison de l’exploitation forestière ou des incendies, l'évolution naturelle des forêts peut aussi être bloquée.

Ripisylves

Les ripisylves, ou forêts de zones humides, sont très peu étendues à Murs, du fait de la situation du village sur les reliefs des Monts de Vaucluse. Une petite ripisylve existe toutefois en contrebas des prairies, près de l’ancien barrage de Véroncle. Par ailleurs, des ceintures arborées existent ça-et-là en bordure de certaines mares.

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Milieux naturels ouverts à semi-ouverts

Garrigues

Les garrigues méditerranéennes sont des formations arbustives à sous-arbustives (les « chaméphytes » tels que le thym, la sarriette, l’immortelle, le badasse, etc.) assez ouvertes et qui laissent la place à des végétations de pelouses sèches et au substrat rocheux qui n’est jamais loin. Elles sont très répandues à Murs, avec une forte affinité méditerranéenne à basse altitude, légèrement plus continentales et alticoles (= supra-méditerranéennes) sur les hauteurs des Monts de Vaucluse.

Pelouses sèches et steppes méditerranéennes

A la différence des garrigues dominées par des espèces ligneuses, les pelouses sèches sont dominées par des plantes herbacées, du type graminées. A Murs, ces pelouses n’occupent pas de vastes surfaces d’un seul tenant mais se déploient dans les interstices de la garrigue, en bordure de routes et chemins, etc. Ces formations étaient autrefois bien plus répandues lorsque le pastoralisme et les modes de vie traditionnels exerçaient une pression bien plus forte sur les milieux naturels, mais ils ont régressé peu à peu au profit de la remontée forestière. De nombreuses espèces patrimoniales, dont certaines encore présentes à Murs, partagent ces milieux ouverts de pelouses sèches et garrigues basses.

Pelouses écorchées et dalles calcaires

Le substrat calcaire affleure en maints endroits de la commune et forme par endroits des corniches ou des dalles sur lesquelles seule une végétation pionnière et très résistante est capable de se développer et de se maintenir. Ces milieux accueillent des espèces hautement spécialisées et parfois patrimoniales. La lande à Genêt de Villars est un habitat naturel qui constitue à lui seul un enjeu de conservation important sur le territoire.

Falaises et éboulis

Autre composante rocheuse du paysage de Murs, les parois calcaires, avec leurs éboulis parfois sous-jacents, sont bien présentes dans les gorges de Véroncle et de Vaumale, ainsi que près des sommets des Monts de Vaucluse. Ici aussi, la rudesse des conditions de vie explique la présence d’espèces typiques. Les aspérités et anfractuosités du relief sont également favorables au gîte de nombreuses espèces d’oiseaux et de chauves-souris.

Prairies humides

Le petit bassin de Murs collecte les eaux des reliefs des Monts de Vaucluse. En amont des gorges de Véroncle, celles-ci convergent et contribuent à former un système très bien conservé de prairies plus ou moins humides, fauchées et pâturées. Dans une moindre dimension, on retrouve également ce type de prairies vers les Busans et vers les Beylons.

Ces milieux humides sont très précieux et peu communs en région méditerranéenne et hébergent de nombreuses espèces patrimoniales sur le territoire communal.

Milieux agricoles

Murs possède un riche paysage agricole extensif en polyculture. Ce paysage agricole est particulièrement bien préservé, avec une structuration en petites parcelles, elles-mêmes séparées et ponctuées d’une multitude de micro-habitats tels que les talus, haies arbustives et arborées, fossés, murs, cabanons… Cet ensemble forme un terroir favorable à la conservation d’une flore et d’une faune très riche et vulnérable, à l’image des plantes messicoles, liées au cycle des cultures annuelles, notamment de céréales.


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